Abonnez-nous et recevez notre newsletter chaque semaine.
Ce médecin n'utilise plus de chaise depuis 25 ans
La sédentarité nuit à notre santé, estime Martin Oswald, médecin de 73 ans. Il veille à éviter de s'asseoir pour prévenir thromboses, constipation et varices.
, 27 mars 2025 à 02:00
«Chaque minute passée sur une chaise réduit l'espérance de vie»: telle est la thèse défendue par le médecin allemand Martin Oswald, spécialiste des veines et des thromboses, installé à Augsbourg. Radical dans sa démarche, il affirme ne plus posséder de chaise depuis 25 ans. Même dans sa voiture, il a posé sur son siège une planche.
Selon lui, la position assise provoque une «relâche non naturelle»: la chaise entraverait les fonctions posturales du corps. «Elle est confortable, mais elle décharge le corps de sa tâche fondamentale: se maintenir face à la pesanteur», explique-t-il. La «Bayerische Rundfunk» lui a récemment consacré un court portrait.
Voilà comment travaille Martin Oswald dans son cabinet à Augsburg. | BR24
Dans son cabinet, le docteur Oswald consulte accroupi ou à genoux. Au restaurant, il adopte une position en tailleur. Ces postures maintiendraient, selon lui, une tension corporelle naturelle. Dans sa salle d’attente, une seule chaise est disponible – réservée aux situations d’extrême nécessité.
Les médecins généralistes qui lui adressent des patients prennent souvent soin de les prévenir: «Ne soyez pas surpris, il est pieds nus et ne s’assoit jamais sur une chaise». Oswald a même supprimé la chaise de son assistante médicale, qui affirme accomplir ses tâches sans difficulté – et même avec plaisir.
Ce sont les varices observées chez ses patients qui ont déclenché chez lui une réflexion sur les méfaits de la position assise. «Quand nous nous asseyons, notre structure de base se modifie. Les organes ne sont plus à leur place», explique-t-il. À la maison, il dort également sur un sol dur.
Le «rebelle de la chaise» se déplace aussi constamment pieds nus. Il affirme pouvoir identifier les personnes sédentaires à leur démarche: «Elles posent d’abord le talon au sol. Or, naturellement, nous devrions marcher en engageant d’abord la plante des pieds».
Sa théorie ne fait toutefois pas l’unanimité au sein du corps médical.
Prenez-place près du patient: un geste simple pour renforcer la relation. Une revue systématique souligne le rôle essentiel de la posture des médecins dans la satisfaction des patients: s’asseoir lors des consultations améliore la perception des soins.
Partager l'article
Commentaire
Plus d'informations sur ce sujet
Quand le Tribunal fédéral change la donne en faveur des médecins
Une fois de plus, le Tribunal fédéral a débouté les caisses d'assurance maladie dans leurs demandes de remboursement aux médecins, affichant ainsi un soutien renforcé à la profession.
Les coûts de la santé explosent? Logique, évidemment
Pharmacies distinctes pour un même cabinet de groupe, interdictions de vacciner, contrôles coûteux: certaines décisions absurdes des autorités et des caisses paralysent les soins.
Premier label de qualité pour les cabinets de physiothérapie
Un nouveau standard voit le jour pour les cabinets de physiothérapie: le label «PhysioCert», développé par SwissOdp. Les premiers certificats viennent d’être délivrés.
Cabinet de physiothérapie: un investissement à 54'500 francs
Combien coûte l'ouverture d'un cabinet de physiothérapie en Suisse? Une étude fait le point sur les dépenses à prévoir, de la location des locaux aux équipements indispensables.
Du même auteur
«Toujours trop peu de médecins», selon la FMH
En l'espace d'un an, le nombre de médecins actifs a augmenté de 1'500, ce qui reste «beaucoup trop peu» selon l'association des médecins.
Aide et soins à domicile: une clause contractuelle anti-violence
Le service genevois d’aide et de soins à domicile de l'IMAD a élaboré un programme pour protéger ses employés contre les agressions et le harcèlement – comprenant notamment un entraînement dans un appartement dédié à la simulation.
Et si l'on repensait notre rapport aux erreurs médicales?
Plutôt que de s’enliser dans des procédures coûteuses, le Danemark privilégie une approche plus transparente et bienveillante des erreurs médicales. Un modèle qui ouvre de nouvelles perspectives.